Dans ce domaine, il existe une
profusion de romans et nouvelles utilisant le jeu d’échecs comme support
narratif. Nous en suggérons ici quatre qui nous semblent particulièrement
réussis.
« L’échiquier du mal »
de Dan Simmons (Ed.
Denoël – Présence du
Fantastique, 1995). Ils ont
le Talent. Il sont la
capacité de pénétrer dans
notre esprit pour nous
transformer en marionnettes
au service de leurs
perversions et de leur
appétit de pouvoir. Ils
tirent les ficelles de
l’histoire. Sans eux le
nazisme n’aurait peut-être
jamais existé et nombre de
flambées de violence,
tueries, accidents
inexpliqués n’auraient
peut-être pas ensanglanté
notre époque. Car ils se
livrent aussi entre eux à
une guerre sans merci, selon
des règles empruntées à
celles des échecs. A qui
appartiendra l’omnipotence ?
A celui qui saura maîtriser
pleinement son Talent. Ce
sont des vampires
psychiques… Le
roman-monument (en 4 tomes…)
qui a obtenu tous les grand
prix littéraires
anglo-saxons en matière de
fantastique. Le chef-d’œuvre
de Dan Simmons, publié en
1995.
« Le Huit » de
Katherine Neville (Ed.
du Cherche-midi, 2002).
Ce roman dévoile les
destins parallèles de
Mireille de Rémy, une jeune
novice dans l’abbaye
fortifiée de Montglane sous
la Révolution française, et
de Catherine Velis, jeune
experte en informatique et
spécialiste des échecs dans
le New-York des années 1990.
Dans leurs périples
respectifs en France et dans
le désert Algérien, elles
traverseront l’histoire pour
découvrir le secret du jeu
d’échecs de Montglane, qui
donnerait accès à un
terrible pouvoir, lié au
chiffre « 8 ». Un thriller
haletant, d’une rare
érudition géographique,
historique, théologique et
ésotérique, qui a été un
best-seller dans plus de
trente pays.
« Gens Una
Sumus » de Paul Carta
(Ed. Melis, 2002). Eric
est réveillé en 2082 après
un long sommeil cryogénique
de près d’un siècle. Rien ne
semble avoir changé sur le
planète. Et pourtant … Petit
à petit, il découvre que la
Terre fait partie d’une
Confédération Galactique où
cohabitent plusieurs
dizaines de races
extra-terrestres toutes qui
ont toutes atteintes un
stage de développement
beaucoup plus avancé que
celui de la race humaine,
qui doit importer toutes
sortes de technologies de
pointe et de matériaux,
tandis que la seule
production humaine qui
semble intéresser les
puissances extra-terrestres
est celle de jeux d’échecs.
Mais pourquoi ces races
extra-terrestres
s’intéressent-elles tant au
jeu d’échecs ?
Constituerait-il à leurs
yeux plus qu’un simple jeu ?
Et pourquoi Eric, ancien
Grand Maître International
d’échecs à son époque,
a-t-il été réveillé et
choisi par les autorités
humaines pour les
représenter au sein de
l’ambassade terrienne sur
Nexus, centre du conseil
intergalactique ?
Vers la fin du premier
volume de la grande saga de
J.K. Rowling intitulé "A
l'école des sorciers", les
trois héros se voient
contraints, pour poursuivre
leur quête de la pierre
philosophale, à disputer une
partie vivante où Ron, qui
conduit les opérations avec
les pièces noires, se voit
contraint de se sacrifier
lui-même pour emporter la
partie. Une belle métaphore
et une leçon de vie sur
l'éthique humaine, sur le
sacrifice de l'un au profit
de la collectivité, sur
l'investissement temporaire
permettant d'engranger un
futur profit ... Et
rassurons nous : Ron
survivra bien entendu à
cette épreuve ! |